Le Journal de Pierre Wittmann

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L'essence du Journal

L’essence de la vie

J’ai l’impression que l’essence du Journal est l’essence de ma vie, et peut-être aussi l’œuvre de ma vie. Ou ce que certains appelleraient ma mission de vie, même si je doute qu’on vienne sur cette planète avec une mission. 

Si c’était le cas, je pourrais enfin cesser de me disperser dans tant d’activités futiles, et consacrer la fin de ma vie à peaufiner la quintessence de mon Journal

Je ferais une compilation de mes regards les plus éclairés sur la vie, afin que d’autres soient inspirés à poser eux aussi de nouveaux regards sur la vie. 

Car l’essence de la vie, n’est-ce pas l’art de savoir, en toute circonstance, la regarder avec tendresse, sagesse et bienveillance…

Regarder la vie, recueils de Pierre Wittmann

675 Patterns
675 Patterns

Regarder la vie

Les textes de cette série de recueils Regarder la vie sont tirés de mes écrits autobiographiques. Ce sont soit des extraits du Journal que je tiens depuis 1984, soit de courts textes que je rédige parallèle­ment : Réflexions, Notes de Dharma, Notes de peinture, ou ébauches éparses de livres futurs. Ils constituent, chacun à sa manière, des regards que je pose sur ma vie, et sur la vie. 

Quand ma peinture est devenue symbolique (à Tahiti), puis abstraite (à Bangkok), le regard sur la vie que j’exprimais dans mes tableaux figuratifs s’est retrouvé dans mes écrits. Ainsi, l’écriture comme regard – une pratique régulière depuis plus de trente-cinq ans, mais aussi un plaisir et un jeu – est devenue une de mes principales activités. 

Elle m’a soutenu, réconforté et encouragé fidèlement dans mes différents lieux de vie. À Tahiti (Papenoo et Faaa) de 1984 à 1988. En Thaïlande : à Bangkok de 1988 à 1991, Hua Hin (sur la côte du golfe de Thaïlande) de 1992 à 1997, et Chiang Mai depuis 1997. Lors de mes séjours en France : à Musiège jusqu’en 2004, et Cabrières d’Aigues de 2007 à 2019. Elle fut aussi la compa­gne attentive de mes voyages et la patiente et sage confidente de mes retraites de méditation.

Une partie de ces textes ont été publiés sur mon blog Lumière de sagesse depuis mai 2016. Certains d’entre eux ont été revus et corrigés lors de l’élaboration de ces recueils.

 

Intention

Mon but, dans cette série de recueils, n’est pas de vous trans­mettre des connaissances, mais de vous donner l’envie et la motivation d’explorer des sujets qui m’ont passionné, et me passionnent toujours. Choisissez, sans toutefois prendre mes propos trop au sérieux, ceux qui vous parlent et vous inspirent ! Et oubliez les autres.

En pointant vers l’essence des choses, ces courts textes vous invitent à observer, ressentir, expérimenter… et comprendre par vous-mêmes. Puissent-ils vous éveiller à des réalités nouvelles et des possibilités insoupçonnées, et vous permettre d’accéder à une dimension d’être où la paix et le bonheur remplacent le stress et l’anxiété.


Yi Jing et Human Design

Le titre de ces recueils est inspiré de l’hexagramme 20 du Yi Jing*, « Regarder », que j’affectionne particulièrement. « Regar­der ma vie » et « Regarder la vie » concernent deux niveaux de regard, exprimés par les lignes 5 et 6. « Regarder » est un mo­ment de bilan où il faut regarder les choses en face et travailler à l’élévation de son point de vue, de manière à resituer son action dans un espace et un temps plus larges. 

C’est aussi une manière d’universaliser notre vision afin de cesser de nous limiter à ce qui nous concerne personnellement, notre vie, mais de voir qu’elle n’est qu’une expression de la nature humaine que nous partageons tous. C’est le regard objec­tif du sage (le chef accompli du Yi Jing), qui voit ses problèmes personnels comme ceux de la condition humaine et les turpitu­des du monde comme la nature de la réalité, les choses telles qu’elles sont.

Dans le Human Design*, la porte 20 concerne le moment présent, le seul qui existe réellement, et dans lequel nous avons la possibilité d’observer, de contempler, de regarder notre vie, c’est-à-dire nos intentions, les actions (du corps, de la parole et de l’esprit) qui en découlent et les résultats de ces actions, qui conduisent au bonheur lorsqu’elles sont adroites et à la souf­france lorsqu’elles sont maladroites.

Le Spectre de la conscience* de Richard Rudd décrit les trois niveaux de conscience dans lesquels nous vivons notre vie : l’ombre (l’attitude de la victime), le talent (celle de l'être en chemin) et le siddhi (celle de l'être accompli qui a transcendé la dualité des deux autres). L’ombre de la clé génétique 20 est la Superficialité : le mental fabrique une réalité temporelle illusoire, basée sur le passé et le futur, qui ignore le présent ; son talent est la Confiance en soi : les actions spontanées émergent au mo­ment propice de l’harmonie de l’être avec son environnement ; et son siddhi est la Présence : la pure vision de la réalité de l’ins­tant devient intemporelle et produit un bien-être permanent. 


Inspiration

Quand le mental se tait et cesse ses commentaires incessants, l’inspiration surgit dans le silence du cœur. Réaction émotion­nelle à une perception sensible, elle nous réjouit, nous émerveille et élève notre niveau de conscience. Dans un sentiment d’amour pour l’objet perçu, elle nous donne une nouvelle vision de la réalité.

Tout peut éveiller l’inspiration : la nature, une œuvre d’art, un poème, la sagesse, la beauté, l’amour… Les émotions bienfai­santes stimulent l’inspiration ; les émotions conflictuelles – la peur, l’avidité, l’aversion, l’inquiétude, l’agitation – ont tendance à la bloquer. L’inspiration produit une vision globale, unitaire, où le sujet se fond avec les objets dans une connaissance intui­tive omniprésente ; et la personne séparée se dissout dans l’infi­nité de l’espace et de la conscience.

En partageant des idées, des observations, des visions qui ont inspiré ma vie, et les réflexions qu’elles ont suscitées, le propos de ces recueils est de réjouir le cœur, pas de nourrir le mental ; d’inciter à regarder, écouter, comprendre, sentir, pas de réagir, analyser, juger, argumenter ; d’inspirer, pas de convaincre ; par­fois de surprendre ou de provoquer, afin que chacun s’interroge et trouve sa propre vérité. Si ces textes résonnent en vous, laissez-vous submerger par leur frémissement, afin qu’ils illumi­nent votre quotidien. Et partagez votre enthousiasme avec votre entourage, car l’inspiration est contagieuse.

Notre perception dépend de notre niveau de conscience, et la richesse de notre inspiration transforme notre vision du monde. Il n’est pas nécessaire d’être un peintre ou un écrivain pour ins­pirer autrui, car l’art suprême est la vie : l’amour de la vie. Les êtres qui vivent dans un haut niveau de conscience sont une inspiration constante pour leur entourage, même s’ils ne font rien et ne disent rien, simplement par leur présence. Cultivons cette présence, trouvons sans cesse l’inspiration de nous y maintenir ; c’est le meilleur service que nous puissions rendre à nos semblables… et au monde.


Jouer avec les mots

Écrire est un de mes plaisirs. Quand j’écris des mails, des Notes de Dharma ou des Réflexions sur ma perception de la vie, je n’écris pas pour défendre une vérité, établir une doctrine ou créer une nouvelle religion. C’est plutôt un jeu : jouer avec les mots, comme je joue avec les couleurs quand je peins. C’est pourquoi il ne faut pas prendre ce que j’écris trop au sérieux, et encore moins personnellement : c’est simplement une manière d’échanger. Les échanges sont une de mes sources d’inspiration privilégiée, et je n’y vois pas de malentendus. Je n’écris pas pour susciter des débats philosophiques ou des argumentations intel­lectuelles, il n’y a donc pas lieu de corriger ma copie en rouge, ni d’en réfuter chaque phrase. Je n’essaie pas de prouver ou de convaincre. Certaines personnes seront inspirées par ce que j’écris, d’autres non. Celles qui sont complètement focalisées sur l’enseignement d’un maître, ou sur leurs propres croyances, trouvent difficilement de l’inspiration ailleurs : c’est normal. Si c’est leur voie, c’est très bien comme ça : elles peuvent oublier ce que j’ai écrit. 


Gratitude

La plupart des textes de ces recueils n’auraient jamais vu le jour sans les précieux enseignements de tous ceux qui ont guidé mon cheminement spirituel depuis plus de trente-cinq ans. Je leur suis pro­fondément reconnaissant pour la sagesse qu’ils m’ont transmise et la lumière et les bénédictions qu’ils ne cessent d’apporter dans ma vie. Puisse ce livre vous en transmettre les bienfaits.

Je ne suis pas un érudit, ni un spécialiste du bouddhisme et des autres sujets abordés dans ces textes. Comme mes connais­sances, si elles portent sur de nombreux domaines, sont super­ficielles et limitées, toutes les notions, idées et interprétations erronées et confuses énoncées dans ces recueils ne sont dues qu’à ma propre ignorance.


Notes

* Dharma (sanscrit ; pali : Dhamma) : la doctrine du Bouddha, un des Trois Joyaux, avec le Bouddha et la Sangha. Dans un sens plus général, tout enseignement ou chemin spirituel. 

* Human Design : le Human Design est un système complexe de connaissance de soi qui fait appel d'une part aux dernières découvertes de la génétique et de la physique quantique et d'autre part aux anciens enseignements de l'astrologie, du Yi Jing*, du système indien des chakras et de l'arbre de vie de la cabale.

* Spectre de la conscience : fondation du système des Gene Keys déve­loppé par Richard Rudd, le Spectre de la conscience révèle que chacun des soixante-quatre aspects de la personnalité hu­maine (symbolisé par une clé génétique, un hexagramme du Yi Jing* ou une porte du Human Design*) comporte trois attitudes fondamentales qui correspondent à trois niveaux de conscience : une attitude négative (celle de la victime) : l'om­bre ; une attitude positive (celle de l'être en chemin) : le talent ; et une attitude éveillée (celle de l'être accompli qui a transcendé la dualité des deux autres) : le siddhi. Chaque clé génétique comporte six lignes (les six lignes de l’hexagramme du Yi Jing), qui ajoutent leur coloration particulière et déter­minent une stratégie spécifique dans la façon de gérer chacun des aspects de notre personnalité.

* Yi Jing (chinois) : littér. le classique des changements. Il s’agit du Livre des mutations, un des classiques de la culture chinoise qui décrit 64 situations types représentées par des hexagrammes. Le Yi Jing est un livre de sagesse que les Chinois utilisent depuis plus de trois mille ans comme oracle. Les noms des hexa­grammes ainsi les textes du jugement et des lignes mention­nés sont empruntés à la traduction littérale de Cyrille Javary (Yi Jing, le livre des changements, de Cyrille Javary et Pierre Faure).

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