Le Journal de Pierre Wittmann

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Historique du Journal

Le Journal

J’ai commencé à écrire le Journal lorsque je me suis installé à Tahiti en 1984. J’écrivais trois ou quatre pages dans des cahiers d’écolier, de ma fine écriture, plusieurs fois par semaine ; et souvent même tous les jours pendant mes voyages et d’autres époques intenses de ma vie. Durant certaines périodes, j’ai écrit moins régulièrement ou même cessé d’écrire. Au cours des années, le Journal a pris différentes formes, que j’ai appelées Notes journalièresObservations quotidiennesNotes de DharmaPages ; mais cette aventure a toujours continué, et continue encore. Ces textes autobiogra­phiques – qui comportent aussi des réflexions sur la peinture, l’écriture et la spiritualité – rem­plissent soixante-quinze cahiers : plus de cinq mille pages manuscrites. En 2003, j’ai commencé à taper de temps en temps le Journal sur mon ordinateur, même si j’ai continué à l’écrire dans des cahiers jusqu’en 2007.

Mon souci, il y a quelques années, fut de décider du sort de ces cahiers et de la manière de les rendre utilisables : d’abord pour moi – j’avais envie d’en publier certains passages – et accessibles à autrui – je désirais les déposer à l’APA, l’Association pour l’autobiographie. Mon idée était de les saisir, même si je me rendais compte de l’immensité de la tâche.

En 2006, j’ai commencé à taper certains passages : c’était laborieux, car je ne tape pas vite. Comme mon écriture est difficilement lisible, j’ai décidé de lire les cahiers à haute voix, de les enregistrer et de les faire taper. Une amie a commencé, une autre a pris le relais ; ce travail a pris sept ans : les derniers cahiers ont été saisis en 2012. 

Pour qu’ils soient utilisables, j’ai relu tous les textes saisis en les comparant avec les textes originaux des cahiers. J’ai corrigé en même temps des erreurs qui figuraient dans le texte original, car j’ai toujours écrit le Journal du premier jet, sans relire ni faire de corrections. 

À part les erreurs de transcription, j’ai effectué peu de changements afin que les textes saisis restent aussi fidèles que possible aux textes originaux des cahiers. J’ai corrigé des fautes d’ortho­graphe, de ponctuation, de syntaxe, j’ai fait quelques améliorations de style et j’ai traduit en français certains des mots qui figurent en anglais ou en pali dans le texte original. J’ai aussi vérifié et corrigé la plupart des noms propres. La ponctuation ne correspond pas toujours au texte des cahiers, car elle ne figurait pas dans les enregistrements. J’ai contrôlé également le sens du texte, afin qu’il soit conforme à ce que j’avais voulu dire en écrivant le cahier. C’est maintenant ce texte corrigé qui fait autorité sur celui du cahier, même s’il ne constitue pas une version définitive. 

 

J’ai eu beaucoup de plaisir à effectuer ce premier travail de correction ; il m’a pris sept ans : de 2007 à 2013. Ce fut un retour dans le passé, une exploration dans les profondeurs de mon âme ; il ne fut pas toujours facile, mais m’a aidé, il me semble, à mieux me comprendre et à intégrer les expériences du passé pour vivre plus harmonieusement le présent.

 

Pour le dépôt à l’APA, j’ai relu encore plusieurs fois les textes : j’ai surtout essayé d’être cohérent dans les options adoptées pour la présentation, l’orthographe de certains termes et « le bon usage ». J’ai rétabli autant que possible l’ordre chronologique et j’ai regroupé les textes (souvent de plusieurs cahiers), soit par année, soit par périodes formant des épisodes particuliers du Journal. J’ai ajouté des notes de bas de page pour expliquer certains termes et certains événements. 

Toutefois, pour permettre une éventuelle publication, j’effectuerai encore certains remaniements du texte, comme je l’ai fait pour les deux extraits du Journal que j’ai publiés : Le parfum de l’éveil et Le jardin de la libération.

Dans ces deux livres, j’ai corrigé le texte original – sans toutefois en changer le sens, l’enchaîn­ement et les détails – afin de le rendre plus clair et plus fluide, et d’améliorer le style de l’écriture. J’ai supprimé des répétitions et des événements personnels sans intérêt pour le lecteur, et j’ai changé les prénoms de certaines des personnes mentionnées.


Les Notes de Dharma étaient au début des notes de lecture et des notes prises lors des retraites. À partir de 1990, elles sont devenues plus personnelles et constituent une sorte de journal de mes ex­périences et révélations spirituelles. Je les écrivais au jour le jour sur des feuilles éparses ou dans des carnets et les recopiais régulièrement dans des cahiers (D2 à D9), différents des cahiers du Jour­nal. À partir de 1992, j’ai recopié ces notes directement sur l’ordinateur. Pour le dépôt à l’APA, j’ai décidé d’intégrer les Notes de Dharma au Journal à partir de 1990. J’ai traduit les nombreuses notes que je rédigeais à l’époque en anglais ; j’ai fait une sélection, et supprimé la plupart des notes prises lors d’enseignements et de retraites, des notes de lectures et des citations, à part quelques-unes qui m’avaient particulièrement inspiré ; j’ai rétabli l’ordre chronologique pour les notes des premiers cahiers. Les titres furent rajoutés pour la plupart au moment des premières relectures, de la saisie ou lors des corrections. J’ai aussi intégré au Journal une sélection de Notes de peinture et de Notes d’écriture, ainsi que les Notes journalières de 1997 à 2000.

À partir de 2013, j’ai écrit régulièrement des Réflexions, de courts textes qui ont remplacé les Notes de Dharma et sont devenus, depuis que je ne voyage plus et sors peu, une sorte de journal intérieur. En février 2014, j’ai déposé à l’APA les 6 épisodes du Journal de Tahiti (1984-1988) – le texte saisi et corrigé des vingt-huit premiers cahiers du Journal. Les 3 épisodes de Bangkok (1989-1991) ont été déposés au printemps 2015, et les 13 épisodes de Hua Hin et de Chiang Mai (1992-2013) au printemps 2016. La suite est en train : le Journal de 2014 à 2019 sera déposé en 2020. La troisième étape de mon Journal, après son écriture et sa correction, sera d’en tirer la quintessence. 

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